Le Pentagone présente des options militaires après l'attaque chimique en Syrie

Le Pentagone

Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a plaidé jeudi pour le départ de Bachar al-Assad en raison de l'attaque chimique présumée de mardi en Syrie, après avoir évoqué il y a une semaine le maintien au pouvoir du président syrien. Une déclaration faite alors que la Maison Blanche est, selon un responsable américain, en train d'examiner des options militaires fournies par le Pentagone pour réagir à l'attaque chimique présumée menée par le régime syrien mardi.

"Le rôle d'Assad à l'avenir est incertain et avec les actes qu'il a perpétrés, il semblerait qu'il n'ait aucun rôle pour gouverner le peuple syrien", a déclaré M. Tillerson lors d'une déclaration impromptue à la télévision à l'aéroport de West Palm Beach en Floride où il a accueilli le président chinois Xi Jinping venu rencontrer son homologue américain Donald Trump. M. Tillerson a en outre évoqué "un processus politique qui conduirait au départ d'Assad".

Selon ce responsable qui a requis l'anonymat, les options présentées à la demande de la Maison Blanche incluent notamment des frappes permettant de clouer au sol l'aviation syrienne.

S'exprimant jeudi en début d'après-midi à Washington, il a indiqué qu'aucune décision n'avait été prise.​

Le secrétaire à la Défense Jim Mattis communique activement avec le chef du conseil de sécurité nationale du président américain, le général H.R. McMaster, selon la même source.

Le président américain Donald Trump a menacé mercredi de passer à l'action en Syrie après une attaque chimique présumée imputée au régime de Damas, qu'il a qualifié d'"odieuse" et d'"affront à l'humanité".

La décision de l'administration Obama de ne pas agir militairement contre le régime de Bachar Al-Assad reste très controversée aux Etats-Unis, et bon nombre d'élus et de responsables américains sont partisans d'une ligne beaucoup plus ferme vis-à-vis du régime syrien.

Le président de la commission des forces armées du Sénat américain, John McCain, a affirmé jeudi matin qu'il fallait imposer une sanction "punitive" au régime.

Il appelé à neutraliser l'aviation du régime qui mène les opérations de bombardement dans les zones rebelles.

"Les forces américaines, avec celles de nos alliés et partenaires ont la capacité d'arriver à cet objectif rapidement, précisément et de manière décisive et d'une manière qui contrôle l'escalade", a-t-il affirmé.

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-uni ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de voter ce jeudi sur un projet de résolution demandant une enquête sur l'attaque chimique.

La présence en Syrie de militaires russes venus appuyer le régime de Bachar al-Assad complique la tâche des militaires américains.

Les Américains ne veulent pas frapper des personnels russes, qui ont par ailleurs installé des défenses anti-aériennes performantes.

Avec AFP