Mercredi, ces deux écoles de la Hara el-Kbira ont été ciblées par des jets de cocktails molotov qui n'avaient atteint que leurs entrées, sans provoquer de dégâts à l'intérieur, selon Perez Trabelsi, responsable de la communauté juive tunisienne à Djerba.
Âgés de 19 et 20 ans, les auteurs de cette attaque habitent Djerba et "ne sont pas connus pour avoir des appartenances religieuses extrémistes", précise le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Ils ont avoué leur acte, précisant avoir eux-mêmes confectionné et fait usage de quatre cocktails molotov, ajoute-t-on de même source.
Après consultation du procureur général, la police judiciaire a décidé de maintenir en détention les auteurs de cette attaque à "caractère criminel". Une cinquième personne est recherchée pour la même attaque, ajoute le ministère.
Le but de l'attaque était de "semer le chaos à l'instar de ce qui a été enregistré dans certaines régions du pays" ces derniers jours, selon la même source.
Depuis lundi, plusieurs villes tunisiennes ont connu des émeutes nocturnes, des troubles alimentés par un chômage persistant malgré la croissance, et des hausses d'impôts grignotant un pouvoir d'achat déjà éprouvé par une importante inflation.
Selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur, plus de 770 personnes ont été arrêtées en Tunisie depuis le déclenchement des troubles.
Le mois de janvier est traditionnellement marqué par une mobilisation sociale en Tunisie depuis la révolution de 2011.
Avec AFP