Attaque contre un camp de réfugiés au Niger : Paris condamne

Plus d'un millier de femmes et d'enfants font la queue pour recevoir une aide alimentaire dans un centre de distribution de nourriture dans le village de Yama dans le nord-ouest Niger, 3 août, 2005.

La France "condamne" fermement "l'attaque terroriste" qui a tué jeudi 22 soldats nigériens dans un camp de réfugiés maliens au Niger.

"La France condamne l'attaque menée, le 6 octobre, par un groupe terroriste au Niger dans le camp de réfugiés maliens de Tazalit", dans la région de Tahoua, à 300 km au nord-est de Niamey, selon le un communiqué de l'ambassade de France à Niamey samedi.

Cette "attaque terroriste souligne l'importance de consolider entre les Etats de la région (du Sahel) une réponse transfrontalière aux défis du terrorisme", poursuit le communiqué.

En "saluant les efforts déjà menés par ces pays", Paris "rappelle son engagement à les soutenir par le biais de l'opération Barkhane".

L'ambassade de France au Niger "s'associe au deuil national" de deux jours décrété par les autorités nigériennes et "les couleurs (françaises) sont en berne samedi 8 et dimanche 9 octobre".

Trente à quarante hommes "lourdement armés parlant le touareg" ont mené l'attaque jeudi, selon un responsable des services de sécurité nigériens.

Vendredi, le ministère nigérien de la Défense a confirmé la mort de "14 gardes nationaux, cinq gendarmes, trois soldats de l'armée" dans l'attaque menée par une "bande de criminels non identifiés à bord de véhicules en provenance du Mali". Trois soldats ont aussi été blessés, selon le communiqué lu à la télévision par le colonel Moustapha Ledru, porte-parole du ministère.

Mi-septembre, deux civils avaient été tués et plusieurs autres blessés dans une attaque contre un camp onusien de réfugiés maliens de Tabareybarey, proche du Mali.

En octobre 2014, un autre camp de réfugiés onusien abritant 6.000 Maliens à Mangaize, également proche du Mali, avait été attaqué par des hommes lourdement armés, qui avaient tué neuf membres des forces de sécurité, selon les autorités nigériennes.

Avec AFP