Deux policiers tués lors d'une première attaque aux portes de Niamey

La police assure la sécurité au centre de Niamey, Niger, 20 février 2010.

Deux policiers ont été tués et quatre blessés mardi soir par des hommes armés lors de l'attaque d'un poste de police à l'entrée nord de Niamey, la première à se produire aux portes de la capitale du Niger, pays en proie à des raids jihadistes récurrents, ont rapporté des responsable et témoin.

"Le bilan (de l'attaque) est de deux décédés, quatre blessés dont deux graves", a affirmé mercredi à l'AFP une source sécuritaire.

"Il était 23h quand on a entendu des tirs nourris venant du poste" situé sur la route de la ville de Ouallam, dans le nord-ouest du Niger, a raconté à l'AFP sous couvert de l'anonymat un témoin, qui vit à proximité.

Des enquêteurs de la police étaient sur place mercredi matin, a constaté un journaliste de l'AFP.

C'est la première fois que des assaillants lancent un assaut aussi près de la capitale du Niger, un pays sahélien qui fait face à des attaques récurrentes de groupes jihadistes dans l'ouest ainsi que de des islamistes de Boko Haram dans le sud-est.

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Niamey doit accueillir les 7 et 8 juillet un sommet de l'Union africaine, qui réunira de nombreux chefs d'Etat.

Le 8 juin, un véhicule de l'armée américaine a sauté sur un engin explosif, sans faire de victime, près de la ville de Ouallam. Les soldats américains se rendaient sur un champ de tir lorsque l'incident est survenu, selon un journal nigérien en ligne.

Ouallam est située à une centaine de kilomètres de Niamey et abrite un important camp d'entraînement de l'armée nigérienne où sont notamment formés les soldats qui participent à la Mission de l'ONU au Mali voisin, la Minusma.

Niamey est une ville très militarisée avec une forte présence des forces de sécurité et des check-points à ses entrées. Les lieux publics et restaurants son surveillés par des hommes en armes. En janvier 2011, des hommes armés avaient kidnappé deux jeunes Français qui avaient été tués le lendemain lors de la poursuite des ravisseurs par les forces spéciales françaises.