L'attaque a visé un camp de l'armée malienne à Gourma Rharous, une localité d'accès difficile, située à quelque 120 km à l'est de Tombouctou.
"L'attaque est intervenue aux environs de 05H00 (heure locale et GMT). Il y a eu des pertes en vies humaines et en matériel du côté des forces armées et de sécurité", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée, le colonel Diarran Koné, sans autre précision.
L'armée a perdu quatre militaires et des véhicules calcinés étaient visibles dans le camp, a affirmé une source locale.
Les victimes sont des Bérets rouges, une unité d'élite de parachutistes, selon la même source.
La Mission de l'ONU au Mali (Minusma) a dénoncé dans un communiqué "une attaque terroriste, perpétrée par des hommes armés non identifiés", précisant qu'elle avait "ciblé des positions des forces armées maliennes et de la Garde nationale à Gourma Rharous".
"La Minusma a déployé ses hélicoptères d'attaque sur les lieux en appui aux forces maliennes et facilite l'évacuation médicale des blessés par voie aérienne", selon le texte.
La force de l'ONU fait également état d'une attaque mardi vers 04H00 GMT contre un véhicule d'un de ses convois logistiques, qui a "heurté un engin explosif improvisé ou une mine, à environ 30 km au sud de Tessalit" (nord-est).
"Le bilan préliminaire est de trois blessés graves, dont deux Casques bleus et un civil", précise-t-elle.
"Il n'y a presque pas un jour où l'on ne reçoit pas de rapports sur des actes abominables de terrorisme commis par les ennemis de la paix et les ennemis de ce pays et de son peuple", s'est indigné le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, cité dans le communiqué.
"Leur cible réelle est l'échec du processus de paix et leur objectif est d'imposer le règne de la violence et du chaos", a-t-il ajouté.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Ces jihadistes en ont été en grande partie chassés par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.
Avec AFP