L'attaque a été menée près des frontières congolaise et ougandaise, dans une région qui a par le passé déjà été la cible de rebelles rwandais, installés en République démocratique du Congo et opposés au gouvernement de Kigali.
Un de ces groupes rebelles est le FDLR, une milice hutu fondée par des responsables du génocide rwandais de 1994, qui avait fait quelque 800.000 morts, selon l'ONU, essentiellement au sein de la minorité tutsi.
Après leur arrestation lors d'une opération de riposte durant laquelle les forces de sécurité ont tué 19 "terroristes", les cinq hommes ont été montrés au public dimanche soir dans le district de Musanze, où l'attaque a eu lieu, et des journalistes ont pu leur poser des questions.
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Ils ont affirmé que leur but, comme le revendique depuis longtemps le FDLR, était de renverser le gouvernement rwandais. Leurs explications, fournies lors d'une conférence de presse organisée par la police, n'ont toutefois pas pu être vérifiées de manière indépendante.
"Nous sommes venus pour tuer des soldats, mais nos commandants ont commencé à tuer des civils et nous ont ordonné de faire de même", a déclaré l'un d'eux, Emmanuel Hakizimana, 27 ans, disant avoir été recruté par le FDLR en 2018 en Ouganda.
Dans la nuit de vendredi à samedi, des hommes armés avaient mené une attaque sur le secteur de Kinigi, dans le district de Musanze, faisant 14 morts, principalement à l'arme blanche.
Un autre membre du groupe, Théoneste Habumukiza, a affirmé qu'il étudiait en Ouganda lorsqu'il a été recruté pour "libérer le Rwanda de la tyrannie".
"Après être entrés au Rwanda et avoir tué des gens, nous avons essuyé des tirs de la part de soldats rwandais. Nous avons tenté de nous échapper, mais nous n'y sommes pas parvenus, donc nous nous sommes rendus aux soldats", a-t-il raconté.
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Le district de Musanze est connu des touristes pour le parc national des volcans, qui abrite des gorilles des montagnes et fait face côté congolais au célèbre parc des Virunga.
L'armée congolaise avait annoncé le 18 septembre avoir tué le chef suprême du FDLR, Sylvestre Mudacumura, visé depuis juillet 2012 par un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale, à quelque 60 kilomètres de Goma.
La dernière attaque menée par des rebelles au Rwanda datait de décembre 2018, et avait provoqué la mort de deux soldats rwandais dans le district de Rubavu, au sud de celui de Musanze.