Dans ces documents datant du 31 mars, les avocats de l'instance ont écrit que celle-ci "ne conteste plus que le fait que les fonctions de l'équipe nationale féminine et celles de l'équipe masculine nécessitent des compétences, des efforts et des responsabilités égaux".
Après avoir argué dans un précédent dossier, présenté début mars, que jouer dans l'équipe nationale masculine exigeait un niveau plus élevé de compétences, basées sur la vitesse et la force, et revêtait une plus grande responsabilité, l'USSF a donc décidé de changer de ton.
Ces mots avaient suscité une indignation immédiate et généralisée de la part de joueuses, dirigeants - comme le patron de la MLS (le championnat professionnel nord-américain)- et sponsors tels que Coca-Cola, poussant le président de la Fédération Carlos Cordeiro à démissionner.
Lire aussi : Football : Le Real Madrid baisse les salaires de ses joueursCe dernier a été remplacé par la vice-présidente Cindy Parlow Cone. Cette ancienne joueuse internationale américaine a aussitôt émis le souhait d'apaiser la situation, alors que le procès intenté par les joueuses de l'équipe nationale est prévu le 5 mai.
Un procès qu'elle préfèrerait éviter, les joueuses de la sélection, menée par sa star et activiste Megan Rapinoe, réclamant 66 millions de dollars en arriérés de salaires en vertu de la loi sur l'égalité de rémunération et de la loi sur les droits civils. "Je ne pense pas qu'un procès soit bon pour l'une ou l'autre des parties", avait déclaré la dirigeante à des journalistes. "J'espère que nous pourrons trouver une résolution avant que cela ne soit jugé."
En attendant, le procès approche et le nom de témoins potentiels pour chaque partie est apparu dans les dossiers du 31 mars. Dans le camp des joueuses figurent Rapinoe, Carli Lloyd, Alex Morgan et Becky Sauerbrunn. Dans le camp de la Fédération: l'ancienne sélectionneuse Jill Ellis, Carlos Cordeiro et son prédécesseur à la tête de la Fédération, Sunil Gulati, pourraient également apparaître.
Les Américaines dominent plus que jamais le football mondial, ayant remporté quatre des huit Coupes du monde féminines, dont les deux dernières en 2015 et 2019.