Kenya : la tension monte à l’approche de la présidentielle

Le candidat Raila Odinga (à dr.), montre son certificat d'inscription à Nairobi, Kenya, le 30 jan. 2013.

Le Premier ministre Raila Odinga accuse les fonctionnaires du gouvernement d'user de leur influence pour soutenir ses rivaux.
Au Kenya, la tension monte à l’approche du scrutin présidentiel. Raila Odinga, Premier ministre et candidat à l’élection, accuse les fonctionnaires du gouvernement d'user de leur influence pour soutenir ses rivaux. Il affirme qu’il y a un dispositif en place pour truquer le vote prévu le 4 Mars.

S'adressant à des journalistes à l'aéroport de Nairobi, Raila Odinga a accusé le chef de la fonction publique, Francis Kimemia, de soutenir ses rivaux politiques de la Coalition Jubilé.

"L'actuel chef de la fonction publique est devenu un militant d'un parti politique. Il s’occupe du recrutement et du financement des campagnes des partis opposés." Si Kimemia veut être impliqué politiquement, il doit quitter son poste, estime Raila Odinga.

L'ancien ministre William Ruto de la coalition Jubilé s'adresse à des partisans à Nairobi le 12 jan. 2013


D’après l’équipe de campagne du Premier ministre, Francis Kimemia et d’autres fonctionnaires donnent des instructions aux fonctionnaires de district pour rallier le soutien en faveur de la Coalition Jubilé, commettre des fraudes électorales et supprimer la participation dans les fiefs d'Odinga.

Autant d’accusations rejetées par le camp d’Uhuru Kenyatta, candidat de la coalition Jubilé.

Difficile de déterminer si les fonctionnaires du gouvernement ont enfreint la loi. Mais pour Kennedy Masimbe, à la tete du Groupe d'observation des élections, l’allégeance des fonctionnaires vis à vis de la coalition Jubilé ne fait aucun doute. Il est donc possible qu'ils utilisent leur influence pour soutenir la coalition.

M. Kenyatta et M. Odinga sont en tête dans la course à la présidentielle du 4 Mars et ils sont pratiquement à égalité d’après les sondages publiés cette semaine. Si aucun candidat n'obtient plus de 50 pour cent des suffrages, un second tour sera organisé.

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Ecoutez le reportage de la VOA lu par Ann Albertson