M. Chilima est décédé il y a un peu plus d'un mois avec huit autres personnes quand leur avion militaire, effectuant un vol intérieur, s'est écrasé dans la forêt de Chikangawa, près de Mzuzu, dans le nord-est du petit pays d'Afrique australe. Son parti, le Mouvement de transformation unie (UTM) faisait partie d'une alliance gouvernementale aux côtés du Parti du Congrès du Malawi (MCP) du président Lazarus Chakwera depuis qu'il avait présenté une liste commune à l'élection présidentielle de 2020.
Mais l'alliance qui a porté les deux hommes au pouvoir est sous pression depuis, les dirigeants de l'UTM demandant des réponses des autorités sur l'accident. En outre, l'UTM s'est déclaré insatisfait de la gouvernance du MCP. "L'esprit et la lettre de l'accord d'alliance ont été sapés et trahis par nos collègues", a déclaré dans un communiqué l'UTM, ajoutant que "l'existence même de l'accord a été niée".
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L'UTM avait déjà réclamé une enquête sur l'accident d'avion quelques jours seulement après la mort de Chilima. "Les événements mystérieux entourant le crash de l'avion (...) la manière dont les informations entourant l'incident ont été gérées et la gestion des efforts de recherche et de sauvetage laissent beaucoup de place à la spéculation", a déclaré le parti.
L'avion militaire transportant l'ancien vice-président a disparu après avoir échoué à atterrir à Mzuzu en raison du mauvais temps, et a reçu l'ordre de retourner à Lilongwe, la capitale. Le lendemain de l'accident, M. Chakwera a assuré qu'il n'y avait aucun problème avec l'avion et qu'il avait lui-même voyagé dans le même appareil. Il a ajouté que l'équipage avait également volé dans le même avion avec succès quelques heures seulement avant l'accident. L'UTM a menacé d'appeler les manifestants à descendre dans les rues si ses demandes sur une enquête n'aboutissent pas.