Le groupe Etat islamique revendique l'attentat contre la commission électorale en Libye

Des passants se rassemblent devant le bâtiment électoral visé par un attentat, à Tripoli, le 2 mai 2018.

Au moins 14 personnes ont été tuées dans une attaque suicide revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) contre la Haute commission électorale libyenne (HNEC) mercredi à Tripoli.

Localisation de Tripoli, où une attaque a visé le siège de la Haute commission électorale libyenne mercredi

Deux assaillants ont attaqué le siège de la HNEC, ouvrant le feu sur les gardes et les fonctionnaires, avant de se faire exploser dans le bâtiment qui a été gravement endommagé après avoir pris feu.

Le bilan s'est alourdi à 14 morts après notamment le décès de l'un des sept blessés, a indiqué le ministère de la Santé. Un précédent bilan faisait état de 12 morts.

L'attaque a suscité de vives condamnations de l'ONU, l'Union européenne, la France, des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, qui ont renouvelé l'espoir de la tenue d'élections en Libye pour sortir le pays du chaos.

Aucune date pour des élections n'a été encore fixée.

Des observateurs et ONG, comme Human Rights Watch, estiment que la situation en Libye ne permet pas la tenue d'élections libres.

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Le pays est en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte populaire. Il est déchiré par des rivalités politiques mais aussi par des luttes d'influence que se livrent les nombreuses milices et tribus.

Deux autorités s'y disputent le pouvoir: le gouvernement d'union nationale reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et un gouvernement parallèle exerçant son pouvoir dans l'Est avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar.

Le pays est devenu un repaire pour les différents groupes jihadistes. Ces dernières années, l'EI a revendiqué plusieurs attentats en Libye.

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La HNEC, considérée parmi les rares institutions crédibles et indépendantes du pays, a organisé les deux premières législatives en 2012 et 2014, après 42 ans d'interdiction de tels scrutins sous la dictature.

Avec AFP