Au moins 4 soldats tués par une mine dans le centre du Mali

Au moins quatorze soldats maliens ont été tués samedi lors d'une attaque contre leur camp militaire dans le noed du Mali, a annoncé l'armée malienne en évoquant une action de "terrorisme", 27 janvier 2018. (Facebook/Fama)

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.

Quatre militaires maliens ont été tués vendredi dans le centre du Mali par une mine, au retour d'une opération contre une base de jihadistes présumés.

"Au retour d'une opération militaire réussie contre la principale base des jihadistes à Dialloubé, où une dizaine de terroristes ont été +neutralisés+, un véhicule de l'armée a sauté sur une mine, et quatre soldats ont été tués", a déclaré une source au ministère de la Défense.

>> Lire aussi : L'Etat malien renforce la sécurité dans le centre du pays

Selon une autre source au sein de l'armée malienne, au cours de cette opération, "des stupéfiants ont été découverts, et des armes et munitions saisies".

Une source militaire étrangère a confirmé la mort de quatre militaires maliens par l'explosion d'une mine, qui a également blessé grièvement deux autres soldats.

"L'armée malienne a mené ces dernières 48 heures une opération militaire d'envergure contre des positions occupées par des terroristes dans le centre, mais malheureusement, au retour de cette mission, un véhicule de l'armée a sauté sur une mine", a précisé cette source.

De retour cette semaine d'une visite dans le centre du Mali, le Premier ministre malien, Soumyelou Boubeye Maïga, a assuré que les opérations militaires engagées commençaient à donner des résultats et que "l'Etat est de plus en plus présent" dans cette région.

Les groupes jihadistes sont particulièrement actifs ces derniers mois dans le centre du pays.

Dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, juge "extrêmement préoccupante" la situation dans le nord et le centre, "en particulier dans les régions de Mopti et de Ségou, où il y a eu davantage d'actes terroristes ou liés au terrorisme que dans l'ensemble des cinq régions du nord".

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.

Avec AFP