Au moins 50 morts dans des combats au Yémen

De la fumée s'élève après des frappes aériennes menées par l'Arabie saoudite sur une base militaire à Sanaa, au Yémen, le 7 mars 2021.

Au moins 50 rebelles et membres des forces loyalistes ont été tués dans des combats au cours des dernières 48 heures dans la province yéménite de Marib, ont rapporté dimanche des sources militaires loyalistes.

Marib est le dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen, et les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, tentent depuis des mois de s'en emparer.

"43 combattants Houthis ont été tués au cours des dernières 48 heures, la plupart dans des frappes menées par la Coalition" dans l’ouest de la province de Marib, a indiqué à l’AFP une source militaire loyaliste. Au moins sept combattants loyalistes ont péri dans ces combats, selon d'autres sources.

Les Houthis qui ont intensifié depuis février leurs efforts pour s'emparer de Marib font rarement état de bilan de victimes dans les combats.

Environ 400 combattants des deux camps ont péri en septembre durant lequel les combats se sont intensifiés à Marib.

Le contrôle de cette région riche en pétrole, située à environ 120 kilomètres de la capitale Sanaa, renforcerait la position de négociation des Houthis dans les pourparlers de paix.

Le conflit au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, a éclaté en 2014 après une offensive des Houthis venus de leur fief de Saada, dans le nord du pays et qui ont notamment pris le contrôle de la capitale Sanaa.

Le pays est depuis devenu le théâtre du pire désastre humanitaire au monde selon l'ONU, avec des dizaines de milliers de morts d'après des ONG et une population au bord de la famine.

Alors que l'ONU et Washington poussent à la fin de la guerre, les Houthis ont exigé la réouverture de l'aéroport de Sanaa, fermé sous blocus saoudien depuis 2016, avant tout cessez-le-feu ou négociations.

Les efforts de l'ONU ces dernières années pour faire cesser le combats ont été vains. En juin dernier, l'ancien émissaire de l'ONU au Yémen Martin Griffiths avait dressé un constat d'échec au terme d'une mission de trois ans.

Son successeur, le diplomate suédois Hans Grundberg, s'est rendu récemment à Oman, un pays qui joue un rôle de médiateur dans le conflit interyéménite.

Il y a rencontré des responsables omanis et Houthis, dont le négociateur en chef rebelle Mohammed Abdelsalam.

"Une paix durable peut être atteinte seulement à travers un règlement négocié pacifiquement", a dit M. Grundberg, selon un communiqué.

"Il est impératif que tous les efforts soient déployés de façon à relancer un processus politique qui peut engendrer des solutions durables répondant aux attentes des femmes et hommes yéménites", a-t-il ajouté.