RDC

Au moins 9 civils tués dans des attaques des ADF dans l'est de la RDC

Depuis fin novembre 2021, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes pour tenter de les neutraliser.

Au moins neuf civils ont été tués mardi soir dans deux attaques distinctes attribuées au groupe Forces démocratiques alliées (ADF), dans le Nord-Kivu et l'Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi de sources locales.

Une attaque a fait six morts à Beni-Ville, agglomération du Nord-Kivu de près de 400.000 habitants, dans le quartier Rwangoma situé à un kilomètre du quartier général de l'armée congolaise. Il y a un an, dix civils avaient été tués à cet endroit par des rebelles ADF.

Les six civils tués sont "un jeune garçon de 15 ans, deux hommes de 70 ans, un homme de 37 ans, une jeune fille de 14 ans et une vielle maman de 90 ans", a déclaré à la presse Pépin Paluku Kavota, président du réseau d'organisations de la société civile de Beni-Ville. "L'armée et la police doivent redoubler d'efforts", a-t-il plaidé.

"Nous venons de repousser l'ennemi. La situation est maîtrisée pour l'instant", a réagi auprès de l'AFP le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l'armée à Beni.

L'autre attaque a eu lieu dans la chefferie de Boga, dans la province voisine de l'Ituri où des ADF sont également actifs. "Trois corps sans vie" d'adultes ont été retrouvés, "c'est un bilan provisoire", a déclaré Gaston Kandole, de la société civile de ce regroupement de villages du territoire d'Irumu.

Les membres du groupe ADF, présenté par l'organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (Iscap en anglais), sont accusés d'avoir massacré des milliers de civils en RDC et commis des attentats jihadistes en Ouganda.

Depuis fin novembre 2021, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes pour tenter de les neutraliser. L'attaque de Boga a eu lieu à 1 km d'une position de l'armée congolaise et à 5 km d'une position de l'armée ougandaise.

Le Nord-Kivu et l'Ituri sont depuis mai 2021 sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné plein pouvoir aux militaires mais n'a pas permis jusqu'à présent de mettre fin aux massacres et aux violences.