Au moins deux morts dans l'explosion d'une mine anti-personnelle au Nigeria

Quelques passants traversent des débris laissés par une explosion à Maiduguri, Nigeria, 8 juin 2017.

Au moins deux marchands de bétail ont été tués et trois grièvement blessés par l'explosion d'une mine anti-personnelle, en tentant d'échapper à une embuscade tendue par Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria, selon des sources locales.

Les victimes voyageaient par convoi dimanche, sur la route entre Damaturu, la capitale de l'Etat de Yobe, et la ville de Biu (Etat du Borno), lorsqu'elles ont été prises sous le feu de combattants, des tirs attribués au groupe jihadiste Boko Haram vers 17 heures (16H00 GMT).

Dans leur fuite, les commerçants ont abandonné leur véhicule, s'enfuyant à travers champs, "mais l'un d'eux a marché sur une mine plantée par les +terroristes+", a déclaré à l'AFP Nuwaisu Aisami, un membre des milices civiles qui se battent contre les insurgés.

"Deux personnes sont mortes dans l'explosion et trois ont été grièvement blessées", a-t-il ajouté.

Un représentant du syndicat des marchands de bétail a confirmé l'incident, regrettant "avoir perdu deux collègues."

Les blessés ont été emmenés à l'hôpital public de Gombe, a confié un officiel sous anonymat.

L'accès routier entre Damaturu et Biu a été interdit pendant trois ans pour des raisons de sécurité, et a été rouvert en avril 2016. Mais les véhicules doivent toujours circuler en convoi par crainte d'être attaqués.

Boko Haram profite de ses embuscades pour piller les cargaisons des camions, particulièrement remplis sur la route vers l'état de Yobe, un carrefour commercial et agricole dans la région, relativement sécurisé depuis deux ans.

Les attaques sporadiques sont fréquentes. Le président Muhammadu Buhari, rentré samedi au Nigeria, après trois mois de "congé médical" à Londres, a promis dans son discours à la nation de renforcer la lutte contre le groupe qui a ravagé toute la région du lac Tchad.

Depuis 2009, date à laquelle le groupe islamiste a pris les armes, le conflit a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés au Nigeria.

Avec AFP