Deux soldats français tués dans l'explosion d'une mine au Mali

Des soldats français font exploser des mines sur le site d'un attentat-suicide, Gao, sur la route de Gourem, le 10 février 2013

Un véhicule blindé de l'armé française a sauté sur une mine artisanale au Mali, tuant au moins deux soldats français, indique la présidence de la France dans un communiqué que VOA Afrique a reçu.

Selon l'Elysée, il s'agit d'une attaque à l’engin explosif improvisé contre le véhicule blindé à bord duquel étaient les soldats français.

"Nous avons perdu deux soldats dans le conflit que nous menons au Sahel. Aux familles, et à leurs camarades : plein soutien de la Nation et nos condoléances les plus vives", a tweeté le président français Emmanuel Macron..

"C’est avec une très vive émotion que le Président de la République a appris la mort en opération de deux militaires du 1er régiment de spahis de Valence, tués ce matin au Mali dans l’attaque à l’engin explosif improvisé de leur véhicule blindé", précise le communiqué de l'Elysée.

Un autre soldat français a été blessé dans l'explosion ,selon une source militaire citée par l'AFP.

Le président français Emmanuel Macron "adresse à leurs familles et à leurs proches ses plus sincères condoléances" et "tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel" dont la mission "permet de porter des coups sévères à l'ennemi", conclut le communiqué.

Devant l'Assemblée nationale, la ministre des Armées, Florence Parly, a également fait part mercredi de sa "très vive émotion" à l'annonce de la mort des deux soldats français, à qui les députés ont rendu hommage, debouts, par de longs applaudissements.

Quelque 4.000 militaires français sont déployées au Sahel dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane. Ces deux décès portent à douze le nombre de militaires français tués depuis le lancement de Barkhane, à l'été 2014.

Le 12 janvier, trois soldats de Barkhane avaient été blessés, dont un grièvement, lors d'un attentat-suicide à la voiture piégée contre leur convoi entre Ménaka et Indelimane, dans le nord-est du Mali.

Bien que depuis 2013 les groupes liés à Al-Qaïda aient été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes.

Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali.