Au moins trois Casques bleus tués et deux blessés dans l'explosion d'une mine au Mali

Des Casques bleus transportent des cercueils de leurs camarades tués à Kidal, Mali, 18 décembre 2013.

Trois Casques bleus de l'ONU au Mali ont été tués jeudi, et deux blessés, lorsque leur véhicule a heurté "une mine ou un engin explosif improvisé" dans le nord du pays, a indiqué la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).

"Aujourd'hui (jeudi) vers 14H30 GMT, un véhicule de la force de la Minusma qui escortait un convoi logistique a heurté une mine ou un engin explosif improvisé sur l'axe Tessalit-Aguelhok", au nord de Kidal et non loin de la frontière avec l'Algérie, a précisé dans un communiqué la Minusma.

"Suite à l'explosion, trois Casques bleus ont perdu la vie et deux ont été blessés, selon un bilan provisoire. Leur évacuation médicale a été effectuée sur la ville de Kidal", précise le communiqué.

"Je condamne avec la dernière énergie de tels actes abjects ayant pour seul but de déstabiliser le pays et de porter atteinte au processus de paix en cours au Mali", a déclaré le chef de la mission de l'ONU par intérim, Koen Davidse, en présentant ses condoléances.

La Minusma "reste déterminée à poursuivre ses effortspour la consolidation de la paix au Mali", a-t-il ajouté, en rappelant que "les attaques visant des soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international".

Cette attaque survient après la visite dimanche des ambassadeurs des 15 pays siégeant au Conseil de sécurité de l'ONU du poste de commandement de la force antijihadiste du G5 Sahel à Sévaré, ville dans le nord du Mali.

Cette force antijihadiste conjointe, formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie, doit lancer sa première opération à la fin du mois.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques malgré la signature d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'applicationaccumule les retards.

Avec AFP