Au moins un garde forestier tué dans une attaque dans l'est du Burkina

Une femme rend hommage à un soldat burkinabé tué à l'état-major de l'armée lors d'une attaque terroriste à l'extérieur de la maison de la famille du soldat à Ouagadougou, le 4 mars 2018.

Mi-février, un policier avait été tué et deux blessés dans une attaque à Natiaboani, toujours dans l'est du Burkina, la première qu'avait enregistrée la région.

"Un agent des eaux et forêts a été tué par des individus armés qui ont attaqué leur poste" dans la localité de Nassougou, dans la nuit de mercredi à jeudi, a déclaré de son côté sous le couvert de l'anonymat un responsable local joint depuis Ouagadougou.

L'attaque a été "perpétrée par huit à dix hommes" qui ont "également incendié les locaux et un véhicule", a-t-il ajouté à l'AFP.

Selon la source sécuritaire ayant requis l'anonymat, l'attaque a eu lieu "aux environs de 04h00" (locales et GMT) par des assaillants "arrivés au poste à pied après avoir dissimulé leurs motos quelques kilomètres plus loin".

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"C'est probablement une attaque terroriste, c'est cette piste (qui) est privilégiée", a estimé cette source, selon laquelle les forces de sécurité ont entrepris de ratisser la zone.

"L'arme de l'agent abattu est introuvable" et on ignorait encore si des armes avaient été emportées, a-t-on précisé.

Mi-février, un policier avait été tué et deux blessés dans une attaque à Natiaboani, toujours dans l'est du Burkina, la première qu'avait enregistrée la région.

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Le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d'attaques jihadistes régulières depuis trois ans, qui ont fait 133 morts en 80 attaques, selon un bilan officiel.

Le 2 mars, une double attaque contre l'état-major général des armées et l'ambassade de France a frappé la capitale burkinabè Ouagadougou, faisant huit morts et 85 blessés. Elle a été revendiquée par une coalition de groupes jihadistes sahéliens, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda.

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Par ailleurs, l'état-major français a annoncé jeudi que les forces armées françaises déployées au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane avaient tué ou capturé en un mois une soixantaine de jihadistes dans la "zone des trois frontières" au confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Avec AFP