Dans ces quatre régions, 41 cas de choléra ont été confirmés sur 88 cas suspects, a indiqué à l'AFP le Dr Djamel Fourar, directeur général de la Prévention du ministère, précisant que 62 personnes restaient hospitalisées.
Plus de la moitié des cas confirmés (22) ont été enregistrés dans la wilaya (préfecture) de Blida, limitrophe d'Alger. Un de ces malades a succombé à l'hôpital de Blida, cinquième ville du pays avec quelque 300.000 habitants, située à 50 km au sud d'Alger, a-t-il précisé.
Onze cas ont été confirmés à Tipaza (70 km à l'ouest d'Alger), cinq à Alger et trois à Aïn Bessam, dans la wilaya de Bouira, à une centaine de km au sud-est de la capitale.
"Ce sont des cas isolés, concentrés au niveau des familles", a expliqué le Dr Fourar.
Lire aussi : Des pluies diluviennes font plus de 300 morts en Sierra LeoneIl a précisé que le foyer recensé à Aïn Bessam, où trois personnes d'une même famille ont été hospitalisées entre le 7 août et le 14 août, "n'était désormais plus actif", aucun nouveau cas n'y ayant été enregistré depuis.
"On cherche le lien entre toutes les personnes contaminées", a poursuivi le Dr Fourar, précisant notamment que les malades de Tipaza étaient toutes membres d'une même famille dont le père travaille à Blida.
"La possibilité que la contamination se soit faite par l'eau a été rejetée", sinon la propagation aurait été plus massive et plus rapide, a-t-il indiqué, "l'hypothèse privilégiée actuellement est une contamination par des légumes ou des fruits mal lavés".
La population est encouragée à se laver les mains fréquemment, à laver les fruits et légumes et à bien cuire les aliments.
Les derniers cas "sporadiques" de choléra recensés en Algérie remontaient à 1996, selon le Dr Fourar. La dernière épidémie date elle de 1986 et avait contaminé 4.500 personnes.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par un vibrion qui provoque fortes diarrhées et vomissements. Il peut entraîner une déshydratation sévère et la mort en l'absence de traitement.
Avec AFP