Lydia a été "secourue avec ses trois enfants" près de la ville de Ngoshe dans l'Etat de Borno, a annoncé l’armée dans un communiqué jeudi. Selon l’armée, la jeune fille est enceinte de cinq mois. L’enlèvement de masse dans la ville de Chibok avait suscité un tollé international en 2014, et déclenché une campagne internationale baptisée "Bring back our girls" ("Ramenez-nous nos filles"). Près de 100 d’entre elles sont toujours portées disparues.
Au fil des années, l'armée a sauvé un certain nombre des lycéennes, dont beaucoup ont été contraintes de se marier à leurs ravisseurs jihadistes. Les membres de Boko Haram aujourd’hui affaiblis par les opérations de l'armée, qui a repris de vastes zones autrefois tenues par le groupe jihadiste, et des luttes intestines avec sa faction rivale l’Etat islamatique en Afrique de l’Ouest (Iswap), continuent toutefois à perpétrer des attaques dans le nord du Nigeria.
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Boko Haram attaque principalement les zones reculées, et vise les convois qui sortent des villes protégées par l’armée. L’insurrection jihadiste dans le nord du Nigeria a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés depuis 2009.
Les enlèvements de masse restent une préoccupation majeure au Nigeria, avec la multiplication des groupes criminels armés appelés "bandits" qui opèrent sur les autoroutes, au domicile des victimes et jusque dans des écoles pour obtenir des rançons. Plus de 1.680 élèves ont été kidnappés dans des écoles nigérianes entre 2014 et 2022, selon l'ONG Save the Children.
En mars, plus de 130 enfants ont été enlevés dans leur école par des hommes armés dans l'Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du pays. Ce rapt constitue l'un des enlèvements les plus importants de ces dernières années au Nigeria. L'armée nigériane a déclaré que tous les élèves avaient été secourus quelques semaines plus tard dans l'État voisin de Zamfara.