Au moins cinq personnes ont été tuées mardi par l'explosion d'une mine et lors d'une embuscade contre un convoi menée par des membres présumés du groupe jihadiste Boko Haram, dans le nord-est du Nigeria.
Trois civils ont été tués dans les environs de Konduga (20 km de Maiduguri) quand leur camion, qui transportait du bois, a explosé sur une mine, aux alentours de 16h30 (15h30 GMT) mardi, a rapporté à l'AFP un membre des milices civiles.
"Le camion s'est embrasé, tuant les trois bûcherons qui étaient à bord", explique Ibrahim Liman.
"La mine a manifestement été déposée par les +terroristes+ de Boko Haram qui opèrent dans cette zone", a ajouté un autre milicien, Babakura Kolo, qui a confirmé le nombre de victimes.
En avril, un nombre très important d'insurgés ont été vus remonter la même route en moto. Ils avaient attaqué le village voisin d'Abbari, tuant 7 personnes et dérobant 360 têtes de bétail.
Lors d'un deuxième incident mardi, une embuscade menée sur la route entre Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno, et Damboa (sud), a fait au moins deux morts - dont un policier - et six blessés, a affirmé le chef de la police du Borno, Demian Chukwu.
Les jihadistes ont "tiré à l'aveugle" sur un convoi de véhicules protégé par les forces de sécurité. 57 policiers se rendaient dans leur nouveau poste d'affection.
Les convois, qui peuvent comporter jusqu'à deux cent véhicules, sont le seul moyen d'emprunter la grande majorité des routes du Borno, cibles d'attaques régulières et de pillages des camions d'approvisionnement.
Aux abords de la forêt de Sambisa, ancien bastion de Boko Haram, le district de Konduga en général et la route de Damboa en particulier, restent des zones particulièrement instables.
En décembre, l'armée nigériane avait assuré avoir délogé les combattants islamistes, mais six mois plus tard, le groupe multiplie les embuscades et les attentats, notamment à Maiduguri.
Le week-end dernier, des attentats-suicides coordonnés ont fait 16 morts dans un camp de déplacés où vivent plus de 10.000 personnes à la périphérie de la capitale. Un village, plus au sud, a été victime d'un raid meurtrier, qui a fait cinq morts parmi les civils.
Avec AFP