M. Béchir avait proposé en octobre de nommer un Premier ministre, dans le cadre du "dialogue national" entre le gouvernement soudanais et des groupes de l'opposition qui doit mener à une nouvelle Constitution.
L'amendement, voté mercredi à l'unanimité par les 387 députés présents, sur un total de 425, donne au Premier ministre la responsabilité du "pouvoir exécutif dans le pays".
Le président garde en revanche le pouvoir de former le gouvernement et de limoger des ministres.
M. Béchir, au pouvoir depuis un quart de siècle, avait supprimé ce poste après son coup d'Etat -soutenu par les islamistes- contre le Premier ministre de l'époque, Sadiq al-Mahdi.
Le dialogue national a été organisé par Khartoum entre octobre 2015 et octobre 2016 pour résoudre les problèmes économiques et les insurrections qui minent le pays. Il a été boycotté par la plupart des groupes armés et des partis d'opposition.
M. Béchir est recherché depuis 2009 par la Cour pénale internationale (CPI) pour répondre de crimes de guerre et génocide au Darfour, région de l'ouest du Soudan théâtre d'un conflit sanglant depuis 2003 quand des insurgés issus de minorités ethniques ont pris les armes contre le pouvoir de Khartoum, aux mains de la majorité arabe.
Avec AFP