Aucune "garantie" de retrouver les huit mineurs coincés sous terre au Burkina

Des creuseurs dans une mine d'or clandestine dans le village de Nobsin, à 10 km de la ville de Mogtedo, dans la région de Ganzourgou, Burkina Faso, 20 février 2014.

Le gouvernement burkinabè estime qu'il n'existe aucune "garantie" de pouvoir retrouver vivants huit mineurs coincés à plusieurs centaines de mètres sous terre depuis vingt jours dans une mine de zinc du Burkina Faso.

Depuis le 16 avril, huit mineurs – six Burkinabè, un Zambien et un Tanzanien – sont coincés dans une galerie souterraine de la mine de zinc de Perkoa, à une centaine de km à l'ouest de Ouagadougou, exploitée par la compagnie canadienne Trevali Mining. Ils sont portés disparus à la suite d'une "inondation" provoquée par des pluies diluviennes, selon la compagnie minière.

"Les machines mises en place pour le pompage vont à un rythme (trop lent) qui n'est pas à notre goût et ne garantit pas, si nous mettons autant de temps, que nous puissions les retrouver (vivants) comme nous le souhaitons", a déclaré le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, qui s'est rendu jeudi à Perkoa à la tête d'une délégation gouvernementale, a constaté un journaliste de l'AFP.

Mercredi, une cellule de crise mise en place à Ouagadougou depuis la disparition des mineurs, a été délocalisée sur le site de la mine.

Une machine de pompage de 60 litres par seconde

"Le gouvernement a voulu être au plus près du lieu des actions de recherches pour s'assurer que tout se passe comme il faut, que l'ensemble des efforts sont mis en œuvre pour retrouver nos huit frères", a affirmé M. Bilgo. Il a assuré que "la capacité des équipements" a été renforcée et qu'il a été fait appel à des "renforts" venus du Ghana.

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"On multiplie les efforts et on fait appel à toutes les compétences", a déclaré un des sauveteurs. Une machine de pompage de 60 litres par seconde est notamment entrée en action, qui a permis de faire baisser le niveau d'eau, a-t-il dit.

Mais, selon lui, des pannes régulières des équipements n'ont cependant pas encore permis d'atteindre la "chambre de refuge" située à 580 mètres sous terre et équipée de kits de survie, où les secouristes espèrent que les mineurs qui travaillaient à 700 mètres de profondeur ont pu accéder.

"On avait annoncé la date du 5 mai" pour que les sauveteurs atteignent la chambre de refuge, "mais malheureusement cette date" est passée "sans qu'on puisse voir nos frères", a déploré Antoine Bama, parent d'un des mineurs. Il a dit espérer au plus vite "un miracle".