La volonté de l'administration Biden d'étendre l'accès aux soins aux personnes arrivées illégalement aux États-Unis se heurte à une vive opposition de la part de certains États républicains.
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Une quinzaine d’entre eux, dont le Dakota du Nord, le Dakota du Sud, le Kansas, l'Alabama, l'Idaho, l'Indiana, l'Iowa, le Missouri, le Montana, le Nebraska, le New Hampshire, l'Ohio, la Caroline du Sud, le Tennessee et la Virginie, ont décidé d’attaquer la Maison Blanche en justice à cet effet.
Ils contestent la décision prise par le président en mai dernier visant à faciliter, grâce à des allègements fiscaux, l’accès à la couverture maladie aux "Dreamers", ces immigrés arrivés illégalement aux États-Unis durant leur enfance.
Une "prime à l'illégalité"
Ces personnes dont l'âge moyen se situe aujourd'hui autour de la trentaine, sont depuis plusieurs années au cœur d’une bataille politico-judiciaire entre Démocrates et Républicains. Leur situation reste précaire depuis une décision judiciaire de 2022 ayant déclaré illégal le programme "Deferred Action for Childhood Arrivals" initié par Barack Obama afin de les protéger de l’expulsion.
Lire aussi : La campagne de Trump confrontée à un piratage ; Harris s'engage sur les pourboires"Les étrangers en situation irrégulière ne devraient pas avoir un laissez-passer gratuit pour entrer dans notre pays. Ils ne devraient pas recevoir d'avantages sociaux à leur arrivée et l'administration Biden-Harris ne devrait pas avoir un laissez-passer gratuit pour violer la loi fédérale", a déclaré Kris Kobach, procureur général du Kansas, dans un communiqué, le 8 août à l’annonce de la plainte.
L’initiative portée par le Dakota du Nord vise à empêcher les Dreamers, estimés à 100 000 éligibles, de participer aux inscriptions à l'assurance santé prévues le 1er novembre prochain, soit quatre jours avant le scrutin présidentiel dont la campagne est dominée par l’immigration.
L'immigration au cœur des tensions
Les Républicains avec à leur tête le candidat Donald Trump, accusent notamment le pouvoir de Joe Biden d’avoir ouvert les vannes des frontières américaines aux étrangers. L’ancien président promet par ailleurs, en cas de victoire, "la plus grande opération de déportation de l’histoire" américaine.
Alors que l’immigration cristallise les tensions politiques, l’opinion publique américaine penche de plus en plus vers des positions conservatrices sur le sujet. La part d’Américains désormais favorables à une baisse du flux migratoire a ainsi bondi de 28% en mai 2020 à 55% en juin 2024, selon un sondage Gallup publié en juillet. Cela représente le pourcentage le plus élevé depuis 2001.
La même étude révèle que 42% des personnes interrogées décrivent la situation à la frontière américano-mexicaine comme "une crise" et 35% comme "un problème majeur". "Je suis déterminé à apporter aux Dreamers le soutien nécessaire pour réussir", avait promis Joe Biden en mai dernier à propos de ces jeunes migrants désormais intégrés dans la société américaine.
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