Depuis novembre, les Houthis affirment viser des navires liés à Israël ou à ses soutiens en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza bombardée sans répit depuis l'attaque meurtrière inédite du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien.
Les attaques des Houthis ont poussé de nombreux armateurs à décider en 2024 de contourner dans la durée l'Afrique et à suspendre les passages par la Mer rouge et le Canal de Suez, par où transitent habituellement 12 à 15% du trafic mondial, selon l'UE.
"Vous voyez ce qui se passe à nos frontières (...) avec Gaza, vous voyez le canal de Suez qui rapportait à l'Egypte près de 10 milliards de dollars par an, (ces revenus) ont baissé de 40 à 50% et l'Egypte doit continuer à payer des entreprises et des partenaires", a déclaré M. Sissi lors d'une conférence aux côtés de compagnies pétrolières.
Lire aussi : Méga-barrage sur le Nil : Éthiopie et Égypte s'accusent de l'échec des négociationsL'immense ouvrage inauguré en 1869 avait rapporté sur l'année fiscale 2022-2023 environ 8,6 milliards de dollars à l'Egypte, une manne dans un pays où importateurs et changeurs peinent désormais à trouver des dollars. Dans le pays qui traverse la pire crise économique de son histoire, les revenus du canal sont aussi surveillés que les revenus du tourisme et les envois d'argent des travailleurs égyptiens à l'étranger.
Le volume commercial transitant par le Canal de Suez a diminué de 42% ces deux derniers mois, selon l'ONU, inquiète des répercussions pour l'ensemble du commerce mondial. Et le nombre hebdomadaire de transit de porte-conteneurs a baissé de 67% sur un an. La baisse du transit des pétroliers est elle de 18%, celle des cargos de vrac (grain, charbon...) de 6% et les transports de gaz sont à l'arrêt.