"Ma résolution pour la Nouvelle Année est d'avancer autant que possible sur des sujets inachevés (comme) notre épidémie de violences par armes à feu", a déclaré le président américain dans son allocution hebdomadaire.
Barack Obama, qui entame la dernière année de son mandat, doit rencontrer lundi la secrétaire à la Justice Loretta Lynch pour lui faire part des options retenues par la Maison Blanche sur cette question.
Selon des médias américains, le président pourrait annoncer des mesures par décrets, qui lui permettraient de passer outre le Congrès à majorité républicaine, afin de généraliser la vérification des antécédents judiciaires et psychiatriques des acheteurs d'armes.
"Le mois dernier, nous avons commémoré le troisième anniversaire de (la tuerie de) Newtown" (nord-est), où un jeune déséquilibré avait tué par balles vingt-six personnes, dont 20 enfants, et "ce vendredi je pense à mon amie Gabby Giffords", une élue victime d'une fusillade à Tucson en Arizona (sud-ouest), qui a fait 6 morts et l'a handicapée, a rappelé le président américain.
"Et pourtant le Congrès n'a toujours rien fait", a-t-il déploré, malgré une proposition de loi "bipartite et de bon sens (qui) prévoyait que soient vérifiés les antécédents de chaque acheteur d'armes. L’on se souvient que 90% des Américains soutenaient cette proposition, qui était aussi le vœu de la majorité des foyers de la NRA", le puissant lobby des armes.
"Mais le lobby des armes à feu s'est mobilisé contre et le Sénat l'a bloquée", a souligné le président.
A la mi-décembre, Barack Obama avait indiqué que la Maison Blanche étudiait d'éventuelles mesures qu'il pourrait prendre sans passer par un vote de la Chambre et du Sénat.
Il a appelé vendredi de nouveau tous les Américains à se mobiliser sur ce thème. "Le lobby des armes est fort et organisé (...) Il nous appartient d'être aussi passionnés et organisés dans la défense de nos enfants".
Farouchement opposé à tout durcissement de la législation, le puissant lobby des armes invoque immanquablement le deuxième amendement de la Constitution des Etats-Unis. Ce dernier stipule qu'"une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un Etat libre, il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes". Ce paragraphe, ratifié en 1791, donne lieu à de multiples interprétations et est au cœur d'innombrables procédures judiciaires.
Avec AFP