Bénin : la Cour constitutionnelle confirme un 2e tour entre Zinsou et Talon

Lionel Zinsou met son bulletin dans l'urne à Cotonou, le 6 mars 2016. Le candidat du pouvoir est l'un des favoris de cette élection présidentielle. (REUTERS/Akintunde Akinleye)

La Cour constitutionnelle a confirmé dimanche que Lionel ZInsou et Patrice Talon s'affronteraient au second tour de la présidentielle béninoise, fixé au 20 mars.

Le second tour de la présidentielle au Bénin va opposer l'actuel Premier ministre béninois Lionel Zinsou à l'homme d'affaires Patrice Talon, arrivés en tête du scrutin présidentiel du 6 mars, selon les résultats annoncés dimanche par la Cour constitutionnelle.

"Suffrage obtenu par Mr Lionel Alain Louis Zinsou-Derlin 858.080, Mr Patrice Guillaume Athanase Talon 746.528, Mr Sébastien Germain Ajavon 693.084", a annoncé Théodore Holo, président de la Cour constitutionnelle, à la presse.

Le second tour est fixé au 20 mars.

Aucun des candidats n'ayant obtenu la majorité absolue, c'est un second tour qui va départager MM. Zinsou et Talon. L'élection doit désigner le successeur de Boni Yayi, dont le mandat arrive à son terme le 5 avril 2016 après deux quinquennats passé à la tête de ce petit pays de l'Afrique de l'ouest considéré comme un bon élève en matière de démocratie sur le continent.

Initialement prévu le 28 février, le scrutin du premier tour avait été reporté au 6 mars à cause de retards dans la distribution des cartes des 4,7 millions d'électeurs.

Ces retards ayant persisté jusqu'à la veille du scrutin, menaçant d'exclure une partie de l'électorat, la Commission électorale (Céna) avait finalement autorisé les électeurs à voter avec leurs anciennes cartes. Selon la Céna, le taux de participation a été de 64,03%.

La Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui avait déployé 120 observateurs et 16 experts dans l'ensemble des 12 départements que compte le pays, a annoncé "l'absence d'incidents majeurs durant tout le processus électoral". Celui-ci s'est déroulé "dans des conditions acceptables de liberté et de transparence", selon la même source.

AFP