Plus de 4 millions de Béninois sont appelés aux urnes, mais seulement 35% des cartes d'électeurs ont été produites, selon le Centre national de Traitement (CNT), chargé de leur production et leur distribution.
"L'ensemble des cartes seront distribuées d'ici le 5 mars", a assuré à l'AFP Karimou Chabi, le coordinateur du CNT. Le problème de la distribution des cartes avait motivé le report au 6 mars du scrutin prévu à l'origine le 28 février.
Pour succéder au président Thomas Boni Yayi qui ne se représente pas après deux mandats, le banquier d'affaires franco-béninois Lionel Zinsou, Premier ministre depuis juin dernier, fait figure de favori.
Il a été adoubé à la fois par les Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE), le parti du président sortant, et par le principal parti d'opposition, le Parti du Renouveau Démocratique (PRD).
Face à lui, parmi les candidats les plus sérieux, se présentent notamment le magnat du coton Patrice Talon, le roi de l'agro-alimentaire Sébastien Ajavon et l'ancien cadre du Fonds monétaire international (FMI) Abdoulaye Bio Tchané, "ABT" pour ses partisans.
A Cotonou, la capitale économique, des affiches ont déjà été placardées le long des artères principales, sur lesquelles on peut lire "Je vote Zinsou 2016", "Réussissons tous ensemble avec Ajavon", "Agir ensemble avec ABT" ou "le nouveau départ Patrice Talon".
Dès l'aube, vendredi, Pascal Irénée Koupaki, ex-Premier ministre de Thomas Boni Yayi et candidat à la présidentielle, a parcouru la ville à bord d'une caravane.
"Koupaki, c'est la solution, c'est l'expérience au service du développement du Bénin", scandaient quelques caravaniers, pendant que le candidat échangeait avec les passants.
Lionel Zinsou a quant à lui lancé sa campagne à Djidja, une commune du centre du pays.
Avec AFP