Blaise Compaoré recherché dans le dossier sur l’assassinat de Thomas Sankara

l’ancien président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014 par un soulèvement populaire à Paris, 18 septembre 2012.

La justice burkinabè a annoncé vendredi que l’ancien président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014 par un soulèvement populaire, est parmi les personnes recherchées dans le cadre du dossier sur l’assassinat de Thomas Sankara, père fondateur du Burkina actuel tué en octobre 1987 à son poste dans des conditions restées jusque-là obscures.

Sur le dossier assassinat du capitaine Thomas Sankara, 13 personnes sont inculpées, sept en détention, quatre non détenues et deux recherchées ; il s’agit de l'adjudant Hyacinthe Kafando et de Blaise Compaoré, a affirmé le commandant Alioune Zanré, commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou au cours d’un point de presse sur l'évolution des dossiers pendants devant la justice militaire.

Le Burkina qui a pu organiser les élections et mettre sur pieds de nouvelles institutions après la transition qui a suivi la chute de Compaoré, a souvent fait preuve des tergiversations sur la situation de son ancien président en asile politique en Côte d’Ivoire voisine, rendant par moment tendues les relations entre les deux pays.

Le commissaire du gouvernement a assuré que la contre-expertise pour identifier les restes des 13 victimes du coup d'Etat contre Thomas Sankara a été reprise et que les échantillons d'ADN ont été envoyés en Espagne.

Evoquant le dossier du coup d’Etat manqué à Ouagadougou, un autre dossier qui envenime les relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, le commandant Zanré a indiqué que la question des avocats étrangers pour défendre le général Djibril Bassolet, un des meneurs de la tentative putsch, était en voie de résolution.

Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou a toutefois expliquée la notion de liberté provisoire dont bénéficient à ces jours certaines personnes impliquées dans ces différents dossiers.

La liberté provisoire ne signifie pas que la personne est blanchie mais elle fait partie des textes de lois du Burkina. L'opinion publique doit donc comprendre qu'il ne s'agit pas d'un deal, a-t-il souligné.