Blatter pense que Platini doit revenir à l'UEFA ou à la Fifa

L'ancien président de la Fifa, Sepp Blatter, à droite, discute avec l'ancien président de l'UEFA, Michel Platitni, à Marrakech, Maroc, le 8 octobre 2015.

"Il faut que Platini revienne" pour reprendre "l'UEFA ou la Fifa", a estimé vendredi l'ancien président de la Fifa, Sepp Blatter, assurant qu'il disposait "d'éléments" pour tenter d'obtenir l'annulation de la suspension qui frappe les deux anciens patrons du football mondial et européen.

"Il faut qu'il (Platini) revienne. Il peut revenir, pour reprendre l'UEFA ou la Fifa", a déclaré Sepp Blatter vendredi dans un entretien à l'AFP.

Michel Platini, 61 ans, ancien président de l'UEFA, a été suspendu 8 ans fin décembre 2015 par la Commission d'éthique de la Fifa pour un paiement de 2 millions de francs suisses reçu de Sepp Blatter. Cette suspension qui l'a empéché de briguer la succession de M. Blatter à la Fifa, a ensuite été réduite à 6 ans en appel puis à 4 ans par le Tribunal arbitral du sport.

L'ancien capitaine des Bleus qui a également saisi le Tribunal fédéral suisse pour contester cette suspension, pourrait donc en théorie reprendre une activité liée au football à la fin 2019. Sepp Blatter, 81 ans, reste lui suspendu pour 6 ans.

"Il faut qu'il (Platini) revienne, mais il faut aussi qu'on fasse sauter sa suspension ou la mienne. Il faut la faire sauter par ceux qui l'ont prise. Ce n'est pas le TAS qui peut le faire, c'est la Commission d'éthique de la Fifa", a ajouté M. Blatter lors d'un entretien à Zurich.

"C'est possible, on peut faire une demande de révision s'il y a des faits nouveaux, on est en train de voir où il y a des faits nouveaux, alors le tribunal pourra rouvrir le cas", a ajouté l'ancien patron de la Fifa.

"Oui j'ai des éléments que je ne peux pas dévoiler maintenant qui donnent la possibilité" de réouvrir la procédure, a encore assuré M. Blatter.

Dans un récent entretien au journal Le Monde, Platini avait assuré que Blatter ne l'avait "jamais défendu", estimant que Blatter était "le plus gros égoïste" qu'il ait vu de sa vie.

"Qu'il me traite d'égoiste, j'accepte", a répliqué vendredi M.Blatter. "Mais moi je l'ai aidé à devenir président de l'UEFA en 2007, et on avait de bons contacts, alors je ne comprends pas son atttitude. Dire que je voulais lui nuire, ça ne tient pas la route".

Avec AFP