Après avoir rencontré mardi le président nigérian Bola Tinubu dans la capitale Abuja, il s'est rendu dans la capitale économique Lagos, immense mégapole de plus de 20 millions d'habitants, pour visiter un complexe de startups informatiques et inaugurer un nouvel espace présentant la technologie américaine.
Il a assuré que Washington avait un intérêt croissant "à travailler avec le Nigeria, à investir au Nigeria, à établir des partenariats avec le Nigeria", géant démographique du continent. Mais, a-t-il ajouté, "il y a encore des défis à relever pour être sûr que le climat des affaires soit le plus accueillant possible".
Il a ajouté avoir parlé avec les dirigeants nigérians de plusieurs questions, "dont la possibilité de rapatrier des capitaux et le défi permanent que constitue l'éradication de la corruption". Les entreprises étrangères opérant au Nigeria doivent en effet demander la permission de la banque centrale pour rapatrier des fonds dans leur pays.
Lire aussi : Anthony Blinken en tournée africaine pour maintenir l'influence américaineLes compagnies aériennes étrangères se sont ainsi plaintes de lenteurs pour accéder aux millions de dollars de bénéfices bloqués, selon elles, au Nigeria. Les réserves étrangères du géant africain ont baissé ces derniers temps en raison de la chute des prix mondiaux du pétrole mais aussi de la baisse de la production nationale.
M. Blinken a enfin salué les "réformes économiques très audacieuses" du nouveau président nigérian, même si "à court terme", elles ont été "douloureuses" pour les populations les plus vulnérables.
Après le Nigeria, partenaire important des Etats-Unis dans une région où de plus en plus en de pays se détournent de l'Occident, au profit de la Chine ou de la Russie, le secrétaire d'Etat américain se rendra en Angola dans le cadre de sa tournée africaine.