Des organisations de protection de l'environnement, avec Greenpeace en tête, estiment que ce projet gouvernemental aurait des conséquences catastrophiques sur les communautés riveraines de ces blocs pétroliers, la biodiversité et le climat mondial parce qu'il touche notamment un complexe riche en tourbières dans la zone de la Cuvette centrale.
"Je rassure ici nos partenaires sur notre détermination à mener des travaux d'exploitation et d'exploration à l'aide des moyens technologiques les plus modernes qui protègent l'environnement, la faune et la flore et préservent les écosystèmes ainsi que les équilibres écologiques", a déclaré le président congolais Félix Tshisekedi lors de cette cérémonie officielle.
Les travaux de forages et d'exploitation seront soumis à un plan de gestion de l'environnement afin de minimiser les effets négatifs sur les écosystèmes, a-t-il insisté.
Lire aussi : Alger, Abuja et Niamey signent un mémorandum pour le gazoduc transsaharienSelon M. Tshisekedi, à chaque étape, des études d'impact environnemental seront examinées et approuvées par le ministère congolais de l'Environnement.
Le chef de l’État a souhaité que "dans un partenariat gagnant-gagnant qui respecte les normes environnementales et des intérêts des communautés locales", la RDC quitte le "tout minier" afin de valoriser les potentialités pétrolières et gazières au profit de la population.
Pour cette raison, il a invité les investisseurs congolais "à tisser des alliances stratégiques" avec des sociétés qui vont acquérir des droits sur ces 27 blocs pétroliers et 3 gaziers.
"Des sociétés sélectionnées (à l'issue de ces appels d’offre) seront appelées à signer des contrats de partage de production avec la RDC" et des opérateurs congolais, conformément au Code des Hydrocarbures en vigueur dans le pays, a indiqué le ministre des Hydrocarbures congolais Didier Budimbu.
Selon des études menées par son ministère, la RDC dispose d'un potentiel de "22 milliards de barils sur l’ensemble des bassins segmentaires et 66 milliards de normo-mètres cube de gaz dissous dans les eaux du lac Kivu", a affirmé M. Budimbu.
Lire aussi : Nouvelle découverte de pétrole et de gaz naturel en Côte d'IvoireLe président Tshisekedi a souhaité que l'exploitation du gaz de ce lac soit urgemment attribuée à "des opérateurs expérimentés".
Les appels d'offre sur les blocs pétroliers seront examinés dans un délai de six mois alors que pour les blocs gaziers, le délai est de trois mois.
Immense pays d'Afrique centrale, la RDC est pourvue d'énormes ressources naturelles mais la majorité de sa population vit avec 1,9 dollar par jour, selon les données de Banque mondiale.