Dans un message aux employés, le PDG du groupe aéronautique américain Kelly Ortberg a expliqué que certains employés auront une semaine de chômage technique toutes les quatre semaines, par roulement "pour limiter l'impact" de la décision.
Boeing avait annoncé lundi des mesures pour réduire ses dépenses, dont l'application temporaire du chômage technique dans les prochaines semaines.
Ce mercredi, M. Ortberg a declaré que "le groupe est confronté à des défis majeurs", à cause de l'arrêt de production "pour de nombreux programmes cruciaux dans le nord-ouest", et qu'il est "important" d'accomplir des "étapes difficiles (...) pour s'assurer que Boeing est en mesure de se rétablir avec succès".
Il a ajouté que la mesure de chômage technique partiel va toucher "un grand nombre de dirigeants, de responsables et d'employés", et précisé que les membres de la direction et lui-même vont renoncer "à une part de leur rémunération équivalente" à celle perdue par les effectifs placés en chômage technique.
L'ancien patron de Rockwell Collins, nommé à la tête de Boeing début août, a assuré que le groupe reste déterminé à poursuivre les négociations avec les grévistes pour parvenir à une convention collective le plus rapidement possible.
Le syndicat des Machinistes (IAM), a estimé la veille que la direction de Boeing ne "prend pas la médiation au sérieux".
Près de 95% des membres de l'IAM-District 751, branche du syndicat dans la région de Seattle, ont rejeté le 12 septembre le projet de convention collective élaboré depuis mars par leurs négociateurs avec ceux de Boeing, et ont voté la grève à 96%.
Les négociations ont repris mardi à Seattle, sous l'égide d'une médiation fédérale, pour tenter d'élaborer une nouvelle convention collective.
Avec AFP