Le président du CICR, Peter Maurer, a fait ce constat après s'être rendu à Yola et Maiduguri, deux villes du nord-est du Nigeria où des centaines de milliers de déplacés ont trouvé refuge.
"Je suis revenu avec la forte impression que je n'ai vu que la partie émergée de l'iceberg", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Abuja, la capitale fédérale nigériane.
M. Maurer a notamment insisté sur le besoin urgent d'aide aux victimes de violences sexuelles, de nombreuses femmes et jeunes filles ayant été enlevées puis violées par le groupe islamiste.
Puis il a critiqué, sans les nommer, des associations humanitaires pour leur manque de réactivité. "Je suis très critique envers ces acteurs humanitaires qui parlent beaucoup (mais) ne produisent pas de résultats sur le terrain", a-t-il ajouté.
"Des communautés entières ont fui leurs villages et enduré des douleurs inimaginables (...) Elles ont besoin de soutien bien au-delà de ce que le CICR peut leur apporter. Et dans certains endroits, nous sommes tout seuls", a-t-il précisé par ailleurs dans un communiqué.