Des combattants soupçonnés d'appartenir à la faction du leader historique Abubakar Shekau ont attaqué dimanche soir des soldats près de la ville de Banki, à une quinzaine de km de la frontière avec le Cameroun.
"Nous avons perdu deux soldats lorsque les terroristes de Boko Haram ont attaqué vers 17H30" (16H30 GMT), a assuré sous couvert d'anonymat un officier basé à Banki. "Six soldats ont également été blessés dans l'attaque", a-t-il ajouté.
Un milicien engagé aux côtés de l'armée dans la lutte contre Boko Haram a confirmé l'incident et donné le même bilan, précisant que les blessés avaient été évacués dans un hôpital près de Mora, au Cameroun.
Lire aussi : Des militaires et civils tués lors de combatsBanki, située à une centaine de km au sud-est de Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno et berceau de Boko Haram, accueille quelque 45.000 déplacés de ce conflit qui dure depuis 10 ans. Elle a été visée à de nombreuses reprises par les insurgés qui attaquent à la fois l'armée et les civils.
Le président sortant, Muhammadu Buhari, brigue un second mandat. Il a été élu en 2015 sur la promesse d'éradiquer le groupe djihadiste Boko Haram, mais est fortement critiqué pour son bilan sécuritaire et économique.
La présidentielle, les législatives et les élections sénatoriales de samedi, qui ont été repoussées d'une semaine, s'annoncent très disputées entre le parti au pouvoir et le principal mouvement de l'opposition, le Parti populaire démocratique (PDP).
Lire aussi : Au moins 60 morts dans l'attaque de Boko Haram contre la ville de RannL'Etat du Borno est l'épicentre des violences du groupe depuis 2009. Plus de 27.000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement djihadiste en 2009 et 1,8 million personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.
Samedi, quatre soldats ont été tués par des combattants de la faction du groupe de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) qui ont attaqué une base militaire à Buni Yadi, dans l'Etat voisin de Yobe, selon l'armée.
Cinq civils ont également été tués et 11 autres blessés par les échanges de tirs au cours de cette attaque qui a fait cinq morts dans les rangs des jihadistes.