"J'en consomme et je m'en porte très bien. Je vous recommande d'en prendre, cela vous aidera à supporter votre rythme de vie", a dit M. Morales au pape en présence de la presse.
Le président bolivien a longtemps dirigé le syndicat des cocaleros, les planteurs de feuille de coca.
Pendant un entretien d'une petite demi-heure, dans la bibliothèque du palais apostolique, le président bolivien et le pape argentin ont notamment discuté de "la conjoncture socio-économique actuelle" de la Bolivie, a précisé le Vatican dans un communiqué.
Evo Morales entretient des relations tendues avec l'épiscopat bolivien, qu'il accuse d'être à la solde de l'opposition de droite. Après avoir accusé le gouvernement bolivien d'être impliqué dans le trafic de drogue, les évêques ont été sommés par le président de fournir une liste des personnes impliquées.
M. Morales, qui défend la dépénalisation internationale de la consommation de la feuille de coca, a offert à François trois livres sur les bienfaits de cette plante, dont la Colombie est le premier producteur mondial.
Principale composante de la cocaïne, la feuille de coca est également utilisée comme remède médicinal. Le pape avait pu en goûter en infusion afin de prévenir le mal d'altitude, dans l'avion qui le conduisait à La Paz l'an dernier.
François a offert au chef d'Etat bolivien un médaillon de saint Martin, un exemplaire de son Exhortation apostolique "Amoris Laetitia", et un exemplaire de son livre-entretien, "Le Nom de Dieu est miséricorde".
Il s'agissait de la troisième (bien: troisième) rencontre entre les deux hommes. M. Morales avait déjà été reçu une fois par le pape au Vatican, et l'avait accueilli il y a moins d'un an en Bolivie à l'occasion de sa tournée sud-américaine.
Avec AFP