Le bilan du bombardement, la semaine dernière, d’un camp de déplacés internes dans le nord-est du Nigéria ne cesse d’augmenter. Les chiffres varient de 90 morts (MSF) à 236 (AP).
Une équipe de six officiers supérieurs de l'armée de l'air nigériane est arrivée dans l'état de Borno (dans le nord-est du pays) pour commencer l’enquête qui doit permettre de déterminer comment un jet militaire a pu larguer deux bombes sur ce camp abritant des civils dans la localité de Rann.
Ce ne devrait pas être l'armée de l'air seule, car cela va à l'encontre des principes de justice et ils ne sont pas la seule partie impliquée."---Mausi Segun, Human Rights Watch-Nigeria
Le porte-parole de l’aviation militaire, Ayodele Famuyiwa, a déclaré à la VOA que les enquêteurs présenteront leurs conclusions au plus tard le 2 février. On ne sait pas encore si ces résultats seront rendus publics.
Certains secteurs ont souhaité que l’enquête soit confiée à une équipe plus large, incluant aussi la société civile.
Ecoutez un responsable de Médecins sans frontières sur VOA Afrique:
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La Force aérienne du Nigéria a créé la surprise en confirmant rapidement le bombardement et le qualifiant d'erreur. L'armée est connue pour ne pas admettre facilement les accusations d'abus présumés contre des civils.
Le bombardement s'est produit il y a une semaine à Rann, une localité rurale où au moins 20 000 personnes ont cherché refuge pour se protéger contre les attaques de Boko Haram. Des équipes de Médecins sans frontières fournissaient une aide humanitaire dans la zone au moment de l’attaque.