Attentat de Boston : le FBI promet une enquête à l’échelle mondiale

Les lieux de l'attentat sont passés au peigne fin dans l'espoir de trouver des indices.

Le président Obama se rendra jeudi à Boston pour une cérémonie religieuse en mémoire des victimes.
Moins de 48 heures après l’attentat de Boston, les autorités américaines sont toujours à la recherche d’indices qui pourraient conduire aux auteurs de cet acte. Le FBI a lancé un appel à toute personne qui pourrait avoir vu quelqu'un portant un sac très lourd de couleur sombre peu avant le double attentat de lundi au marathon de Boston.

Sur le site des explosions, les enquêteurs ont trouvé des morceaux de nylon noir qui, disent-ils, pourraient être les résidus d'un sac à dos.

Le FBI n’exclut aucune piste, car personne n'a revendiqué la responsabilité de l’attentat. Les responsables de la Sûreté fédérale ont promis d’ "aller jusqu'au bout du monde" pour identifier les coupables. Les autorités ont demandé aux Bostoniens de leur transmettre "toute photo ou vidéo" qui pourrait aider l'enquête.

Entre-temps, le bilan continue de s’alourdir pour ce qui est des blessés : mardi soir, la police a fait état de plus de 180 blessés, et toujours trois morts—une jeune femme de 29 ans, un garçon de 8 ans et une jeune ressortissante chinoise que le consulat de son pays n’a pas voulu identifier.

La question qui hante tous les esprits : Qui a posé ces bombes près de la ligne d’arrivée du marathon de Boston ?

Le président Barack Obama, qui se rendra à Boston jeudi pour assister à une cérémonie religieuse en mémoire des victimes, a qualifié d’ « acte terroriste odieux et lâche », tout en précisant que les autorités américaines ne savaient pas encore s'il s'agissait de terrorisme international ou intérieur. « Ce qu’on ne sait pas, c’est qui a mené cette attaque et la raison ; si cela a été planifié et exécuté par une organisation terroriste étrangère ou intérieure, ou si c’est l’œuvre d’individus isolés. Nous trouverons ceux qui ont attaqué nos concitoyens et les traduirons en justice. Nous savons aussi que notre peuple refuse de se laisser intimider par les terroristes. »

Le président Obama a ordonné que les drapeaux soient mis en berne sur les bâtiments publics jusqu'à samedi soir, en hommage aux victimes.

Plusieurs villes, dont New York, Washington et San Francisco, ont renforcé leurs mesures de sécurité. Au pied du Capitole, les files d’attente étaient un peu plus longues mardi pour les touristes.

Des membres de la Garde nationale dans la gare de Grand Central Terminal à New York, le 16 avril 2013.


Ailleurs dans le pays, le niveau de vigilance a été renforcé, notamment dans les gares et les aéroports avec des brigades canines.

Rappelons que l’attentat a eu lieu environ quatre heures après le début du marathon de Boston, longtemps après que les gagnants, un Ethiopien et une Kenyane, eurent achevé la course. Mais les deux bombes ont explosé alors que la plupart des coureurs plus lents franchissaient la ligne d'arrivée où parents et amis attendaient pour les féliciter.

Réaction du champion éthiopien Lelisa Desisa : «Je suis très désolé pour les vies perdues dans ces explosions insensées. Tous les coureurs, nous avions regagné nos chambres d’hôtel, où nous nous préparions à aller prendre l’avion pour rentrer à Washington. C'est alors que nous avons entendu la nouvelle à la télévision. Ce qui s’est passé lundi ne m’empêchera pas de participer à d’autres marathons. Cela ne va pas m’intimider. »