"Il n'est pas question de conclure les négociations quel qu'en soit le prix, on peut conclure une négociation quand on considère que les résultats sont équilibrés et garantissent le respect pour les différentes préoccupations", a déclaré M. Michel, interrogé sur le peu de temps qu'il reste pour négocier un accord commercial après le Brexit, programmé le 31 janvier.
Selon les termes du traité de retrait, qui doit encore être ratifié par les parlements britannique et européen, la période de transition s'achève fin 2020.
Le délai est "très ambitieux", a averti de son côté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Elle s'est dite "prête à travailler" dès le lendemain du Brexit en vue d'une relation "aussi proche que possible" entre les deux parties.
Il faudra se donner des priorités, a-t-elle plaidé, car certains dossiers pèseraient sur l'économie s'ils n'étaient pas réglés d'ici la fin 2020. La négociation sera découpée en séquences, même si elle n'a donné aucun détail pour l'instant.
"Il s'agit de sujets sur lesquels nous n'avons ni cadre international sur lequel nous replier, ni la possibilité de prendre des mesures d'urgence unilatérales le 1er janvier 2021", a tout de même expliqué Mme von der Leyen.
"Le Royaume-Uni et l'UE font face à de si nombreux défis en commun sur le plan mondial, il est de notre intérêt commun de parvenir à une très bonne relation nouvelle de façon ordonnée. C'est pourquoi nous nous concentrons pour parvenir à des négociations aussi matures que possibles, pour clôturer autant de points de négociation que possible d'ici la fin de l'année", a souligné la cheffe de l'exécutif européen.
La chancelière allemande Angela Merkel a prévenu de son côté que l'UE aurait "un concurrent à sa porte", après le départ du Royaume-Uni de l'Union, prévu le 31 janvier.
"Il y aura un concurrent à notre porte (...) cela peut aussi nous inciter à être plus rapide dans nos décisions", a estimé la chancelière, qui a voulu voir dans cette prochaine situation un "élément" qui pourrait aussi être "vivifiant".
"On ne veut pas que le Royaume-Uni soit un concurrent déloyal", a de son côté mis en garde le président français Emmanuel Macron.