La conclusion d'un maximum d'"accords de réadmission" fait partie de la réponse à la crise migratoire de l'Union européenne, qui veut renvoyer plus systématiquement les migrants économiques pour se concentrer sur l'accueil de réfugiés fuyant des conflits.
Moins de 40% des migrants irréguliers ayant reçu dans l'UE l'injonction de retourner dans leur pays le font effectivement, selon des chiffres datant de 2014, en grande partie du fait d'un manque de coopération et de moyens des pays d'origine pour reprendre leurs ressortissants renvoyés.
L'UE souhaite donc obtenir des engagements de ces pays en échange d'un soutien. La Commission a déjà conclu 17 accords de réadmission et ouvert une vingtaine de négociations.
En 2015, selon les chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Nigeria a été le principal pays d'origine de migrants arrivés dans l'UE via les côtes italiennes, derrière l'Érythrée dont les ressortissants peuvent généralement obtenir le statut de réfugiés. Selon l'OIM, 22.000 Nigérians et 39.000 Érythréens ont rallié l'Italie par la mer sur un total de 153.000 migrants arrivés dans l'UE par cette voie en 2015.
"Cet accord vise à assurer que les processus d'identification et de retour au Nigeria de ressortissants nigérians qui n'ont pas le droit de rester dans l'Union européenne soient rapides et efficaces", a précisé mercredi la Commission européenne.
"Un tel accord respectera les droits de l'Homme et assurera que les obligations de l'UE et du Nigeria au regard du droit international tel que la Convention de Genève seront pleinement respectées", a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Avec AFP