Les autorités du Minas Gerais, Etat du sud-est du Brésil sinistré par la tragédie du 25 janvier 2019, ont indiqué que l'accord atteint avec l'un des premiers groupes mondiaux de minerai de fer autour de la catastrophe du 25 janvier 2019 était le plus gros accord de compensation signé à ce jour en Amérique latine.
Elles ont toutefois ajouté que "la valeur (de l'accord) correspond seulement à une estimation" et que celle-ci "pourrait être augmentée, en cas de nécessité".
Le gouvernement du Minas Gerais avait demandé beaucoup plus en dommages: 55 milliards de réais (10,2 milliards de dollars) dont 28 milliards de réais pour préjudices moraux.
Les autorités du Minas Gerais ont précisé que cet accord "signifie la reconnaissance de la responsabilité de l'entreprise" Vale, lui "impose de nouvelles obligations" et ne préjuge pas "des actions individuelles qui pourraient être intentées en vue d'indemnisations".
Pour Vale, "cet accord scelle (son) engagement à verser des compensations intégrales pour Brumadinho et soutenir le développement du Minas Gerais", a annoncé le groupe dans un communiqué.
Le conglomérat devra notamment verser 9,1 milliards de réais en aides directes aux familles endeuillées, 6,5 milliards en "projets de réhabilitation environnementale" et 4,7 milliards en "projets de réhabilitation socio-économique".
Après avoir progressé la veille en raison de l'imminence d'un accord (+3,16%) les actions de Vale gagnaient 1,5% jeudi en mi-journée à la Bourse de Sao Paulo.
La rupture du barrage de retenue de déchets miniers avait libéré des millions de tonnes de résidus qui ont englouti toute une région de l'Etat minier et provoqué un désastre écologique majeur.
Onze corps n'ont jamais été retrouvés sur l'immense site près de la petite ville de Brumadinho, de 40.000 habitants, en dépit de recherches ayant duré des mois.
Vale avait déjà été impliqué dans une autre tragédie de ce type en 2015 dans le Minas Gerais, qui avait fait 19 morts à Mariana et causé des dégâts environnementaux sans précédent au Brésil après la rupture d'un barrage minier.
Le 5 novembre 2015, le barrage de Fundao, géré par Samarco, joint-venture du groupe brésilien et de l'anglo-australien BHP, avait libéré brutalement dans la nature 40 millions de mètres cube de déchets hautement toxiques.
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