Buhari invite les lycéennes libérées à reprendre leurs études

Le président nigérian Muhammadu Buhari et les lycéennes de Chibok libérées récemment.

Le président nigérian a rencontré les 21 lycéennes de Chibok libérées la semaine dernière par Boko Haram, et promis de tout faire pour que soient relâchées leurs camarades encore prisonnières du groupe djihadiste.

"Nous allons redoubler d'efforts pour tenir notre promesse et faire en sorte que le reste des filles puisse rentrer chez elles", a dit Muhammadu Buhari aux lycéennes et à leurs familles dans sa résidence d'Abuja mercredi.

Il a souhaité que les adolescentes enlevées il y a plus de deux ans poursuivent leur éducation malgré les préceptes de Boko Haram, un groupe dont le nom en langue haussa signifie "l'éducation occidentale est un péché".

"Il n'est de toute évidence pas trop tard pour que les filles retournent à l'école et reprennent leurs études", a-t-il dit devant les jeunes filles habillées de vêtements neufs et de couleurs vives.

"Nos chères filles ont vu le pire de ce que le monde recèle. Il est maintenant temps pour elles de goûter à ce que ce monde peut leur offrir de meilleur", a estimé le président.

Les 21 jeunes filles faisaient partie d'un groupe de plus de 200 lycéennes en majorité chrétiennes enlevées par des combattants de Boko Haram en avril 2014 dans la ville de Chibok (nord-est).

Elles ont été libérées la semaine dernière à la suite de négociations entre le gouvernement nigérian et le groupe islamiste grâce à une médiation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du gouvernement suisse.

Dimanche, le porte-parole de la présidence nigériane, Garba Shehu, avait déclaré que le gouvernement espérait maintenant la libération de 83 lycéennes qui seraient entre les mains d'une autre faction de Boko Haram, le mouvement étant actuellement extrêmement divisé.

Le cas des lycéennes de Chibok a été un des points forts de la campagne du candidat Muhammadu Buhari, élu en mai 2015.

Relayé par les médias du monde entier, cet enlèvement de masse avait provoqué une vague d'indignation internationale, notamment sur Twitter sous le hashtag #BringBackOurGirls ("Ramenez-nous nos filles"), relayé jusqu'à la Maison Blanche par la première Dame Michelle Obama.

Selon des sources locales, les 21 lycéennes ont été échangées contre quatre combattants de Boko Haram dans la ville de Banki, à la frontière du Cameroun. Le gouvernement nigérian a toutefois nié avoir procédé à un échange.

Avec AFP