"Un convoi de ravitaillement escorté par des unités militaires, de retour de Djibo", ville assiégée depuis des mois par les jihadistes dans la région du Sahel (nord), a été lundi "la cible d'une embuscade" à Namsiguia, dans la région du Centre-nord, selon un communiqué de l'armée burkinabè.
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"Les combats, particulièrement violents, ont causé d'importantes pertes, malgré la réponse vigoureuse des unités", ajoute-t-il, parlant d'un "bilan provisoire" de 31 soldats et trois Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée) tués, tandis qu'une "dizaine d'éléments sont toujours recherchés par les renforts" dépêchés sur place.
Selon l'armée, "plus de quarante terroristes ont été neutralisés". L'armée n'évoque pas dans son communiqué une autre attaque commise lundi dans la même région, qui, selon des sources sécuritaires à l'AFP, a également fait des "dizaines de morts", en majorité des VDP.
"Des groupes terroristes ont attaqué le village de Noaka" dans la région du Centre-nord, "ciblant principalement les VDP", selon l'une de ces sources. "On a perdu des dizaines d'hommes à Noaka et plusieurs sont blessés", a déclaré un responsable local des VDP. "Plusieurs autres combattants sont toujours portés disparus", selon lui.
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Selon un habitant de la zone, "c'est un massacre qui a eu lieu à Noaka", estimant à "une trentaine" le nombre de VDP tués lors de cette attaque et évoquant de "nombreux blessés". "Les vaillants combattants, appuyés par l'armée, ont permis d'infliger également une lourde perte aux assaillants", a-t-il ajouté, parlant également de "plusieurs motocyclettes et d'armement récupérés".
Le responsable local des VDP a également indiqué qu'une autre attaque de moindre envergure s'était produite lundi à Gayeri, dans la province de la Komondjari (est), tuant quatre supplétifs de l'armée. Les populations de Tanwalbougou (est) avaient manifesté le même jour face à la recrudescence des attaques jihadistes, appelant à un ravitaillement de leur localité sous blocus des groupes armés depuis plusieurs semaines, selon des habitants.
Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait depuis huit ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.
Le pays est dirigé depuis septembre dernier par une junte militaire avec le capitaine Ibrahim Traoré à sa tête, arrivé au pouvoir après un coup d'Etat, le deuxième en huit mois.
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