À la suite de cette embuscade contre une "unité militaire entre Deou et Oursi (Province de l’Oudalan, région du Sahel)" vendredi, "les unités envoyées en renfort (...) procèdent jusqu’à présent à des opérations de ratissage", indique un communiqué de l'état-major de l'armée. "À ce stade des opérations, les constats permettent d’établir le bilan provisoire suivant: 8 corps de militaires retrouvés sur le champ de bataille, 3 blessés évacués et pris en charge" et "plusieurs militaires toujours recherchés", ajoute-t-il.
Lire aussi : Entre la France et le Burkina, une relation historique en dents de scieL'armée affirme que "une soixantaine de terroristes ont été tués lors de la contre-offensive aérienne qui a visé les colonnes ennemies qui tentaient de s’exfiltrer en direction de la frontière au nord", vers le Mali. "Sept véhicules armés et des dizaines de motos ont également été détruits". "Tous les moyens sont actuellement mis en oeuvre pour retrouver les militaires qui manquent encore à l’appel", affirme l'armée, sans en préciser le nombre. Elle "invite" à "ne pas diffuser des bilans qui ne sont corroborés par aucune constatation sur le terrain".
Les raids meurtriers attribués à des jihadistes se multiplient ces dernières semaines au Burkina. Plus de cent personnes – civils et militaires – sont mortes au cours des deux dernières, selon un décompte de l'AFP.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d'Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait plus de 10.000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.