Bientôt des "dispositions sécuritaires" après l'assassinat de représentants de l'Etat au Burkina Faso

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, à Ouagadougou, le 28 novembre 2017.

Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a promis jeudi de nouvelles "dispositions sécuritaires" dans le pays, après l'assassinat de représentants de l'Etat dans la région du nord, frontalière du Mali, en proie à des attaques djihadistes.

"Des orientations ont été données aux différentes équipes et (...) des dispositions seront prises dès les semaines à venir pour assurer la sécurité des représentants de l'Etat parce que c'est impératif", a assuré M. Kaboré, après une rencontre du Conseil supérieur de la défense et de la sécurité nationale.

La réunion a porté notamment sur la situation sécuritaire du pays, particulièrement dans sa région du nord, frontalière du Mali.

"On a perdu des maires, des préfets, des citoyens (...), nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes", a-t-il expliqué.

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Le président Kaboré, "chef suprême des armées, a donné des indications pour réaménager les dispositions sur le terrain", a confirmé à l'AFP le secrétaire général du ministère de la Défense, le colonel Théodore Palé, sans plus de détails.

Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières dans le nord du pays.

Lundi, le préfet de Oursi, une localité du Burkina Faso frontalière du Mali, a été abattu devant sa résidence par des djihadistes présumés.

Un bilan officiel a fait état de 133 morts dans 80 attaques dans cette région. A quoi s'ajoutent trois attaques djihadistes qui ont frappé la capitale, Ouagadougou, en deux ans, et qui ont fait au total près de 60 morts.

Ces derniers mois, une centaine de personnes ont été interpellées et des engins explosifs neutralisés au cours d'opérations de ratissage dans l'est et le nord du pays.

Le gouvernement burkinabè a lancé en juin 2017 un Programme d'urgence (2017-2020), doté de 455 milliards de francs CFA (694 millions d'euros) pour améliorer la sécurité, l'éducation, la santé et l'approvisionnement en eau potable dans la région burkinabè du Sahel.

Avec AFP