"Quand il y a une bonne entente entre les pays voisins, notamment la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso qui sont des pays frères, (...) nous considérons qu'il est important que ce sommet puisse montrer aux populations que nous avançons", a-t-il dit avant de participer au 6e sommet du Traité d'amitié et de coopération réunissant chaque année les présidents ivoirien et burkinabè.
Le "Traité d'amitié et de coopération (..) est une forme achevée de la coopération sud-sud", a ajouté M. Ouattara en présence du président Roch Marc Christian Kaboré.
Les deux pays historiquement très proches ont connu une période de froid en 2014-2015: le TAC 2015 n'avait pas eu lieu mais le TAC 2016 avait permis d'aplanir les différends.
Parmi les points de discorde: la présence à Abidjan de l'ancien président burkinabè Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue en 2014 et jadis un des principaux soutiens de M. Ouattara.
Naturalisé ivoirien, M. Compaoré fait l'objet d'un mandat d'arrêt lancé par la justice burkinabè. Un autre mandat d'arrêt, contre le président l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, pour son implication présumée dans le coup d'Etat manqué contre le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015, avait contribué à la tension.
Ces deux affaires suivent leur cours judiciaire mais les deux pays ont mis l'accent sur la coopération.
"Nous deux gouvernements ont travaillé d'arrache-pied et demain (mardi) nous aurons des dossiers importants à valider. Grace à tous ces efforts je suis certain que les choses continueront de s'améliorer pour chacun des Etats", a indiqué M. Ouattara.
Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly avait précédé le chef de l'Etat à Ouagadougou pour préparer avec son homologue burkinabè Paul Kaba Thiéba des accords à soumettre aux deux chefs d'Etat.
Les relations entre le Burkina et la Côte d'Ivoire, qui ne formaient qu'un seul territoire au début de l'ère coloniale, sont anciennes. Quelque trois millions de Burkinabè vivent en Côte d'Ivoire.
Les deux pays partagent en outre des ethnies communes comme les Senoufo ou les Lobis. Par ailleurs, le Burkina est dépendant de son voisin pour l'accès à la mer, ainsi que pour les importations.
Avec AFP