Près de 700 volailles ont déjà été tuées. Il s’agit pour l’heure d'un foyer de grippe aviaire dans l’arrondissement 5 de Ouagadougou. L'annonce a été faite la semaine dernière par le gouvernement.
"Le 1er mars, nos équipes ont détecté un foyer de grippe aviaire portant sur un élevage de dindon, explique Amadou Dicko, le ministre délégué chargé des ressources animales. Le foyer a été confirmé et rapidement des mesures ont été prises pour le circonscrire, des mesures d’abattages sanitaires et des mesures de surveillance dans un rayon d’un kilomètre."
La grippe aviaire n’est pas une nouveauté au Burkina. Tasséré Ouédraogo est éleveur de volaille à Ouagadougou. Il se souvient avoir perdu il y a un an 3500 têtes sans avoir reçu aucun accompagnement des autorités.
"Quand ça commencé, en trois jours, je n’avais plus de sujets dans les bâtiments, se rappelle-t-il. Financièrement, ça se chiffrait à plus de 5 millions. Il n’y avait pas vraiment de solutions. Lorsque ça se déclare, c’est parti."
"Il faut aussi dire que les services techniques ne nous aident pas beaucoup, ajoute l'éleveur. Pour bénéficier d’une indemnisation, il faut que ça soit eux-mêmes qui viennent faire l’abattage. Mais quand vous les informez, ils mettent plus de trois jours à venir alors que lorsque la grippe aviaire se déclare dans un bâtiment, en trois jours tout est fini."
Enseignant mais éleveur par passion, Sibiri Justin Zoma détient une ferme dans la commune de Boromo, à près de 200 kilomètres de la capitale. Lui aussi a perdu des milliers de têtes.
"On avait 4500 pondeuses. On se voyait au paradis et tout un coup, la grippe aviaire est venue, explique-t-il. Elle a attaqué le bâtiment comportant 2500 pondeuses. On l'a signalé aux autorités communales, aux vétérinaires, ils disent on va voir mais jusque-là, ce n’est pas simple...".
Pour la présente alerte, le gouvernement appelle les populations à la vigilance et les aviculteurs à redoubler de vigilance en matière de mesures de biosécurité afin de pouvoir circonscrire l’unique foyer pour l’instant. Le gouvernement dit aussi renforcer la surveillance.