Le général de brigade s'était réfugié à l'ambassade de Vatican durant l'assaut que les forces loyalistes avaient lancé contre les putschistes du Régiment de présidentielle (RSP).
Le capitaine Hervé Yé, porte-parole de la gendarmerie, confirme l'information à VOA Afrique.
Deux jours plutôt, le général Diendéré avait lancé un appel aux éléments du RSP à déposer les armes et à se rendre avant l’assaut des forces loyalistes qui assiégeaient leur caserne.
Le général putschiste avait, dans une interview à VOA Afrique, indiqué qu’il était conscient qu’il n’échapperait pas à la justice de son pays et qu’il se rendrait.
Le gouvernement de transition a dissout l’unité le 25 septembre après le putsch manqué, mais le désarmement des hommes qui la constituaient s’étaient butté à un refus de ces derniers.
L’assaut contre la caserne qu’occupaient les éléments du RSP n’a fait aucun mort, selon le président de la transition, Michel Kafando.
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Selon Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen et de la coordination des organisations de la société civile du Burkina, le Vatican a obtenu, du gouvernement burkinabé, des garanties de sécurité par rapport à l'intégrité physique du général Diendéré.
"Je pense que le Vatican ayant déjà été échaudé par l'affaire du général Guéï en Côte d'Ivoire, il était tout à fait normal que des garanties de sécurité par rapport à l'intégrité physique du général Diendéré soient données par le gouvernement burkinbè," a déclaré Me Kam.
Selon lui, le général putschiste pourra être inculpé pour "atteinte à la sûreté de l'Etat avec comme infractions le complot et la trahison". Il risque au moins 20 ans de prison ou un emprisonnement à vie, soutient Me Kam.
La plus grande partie des éléments de la garde présidentielle ont été affectés dans d'autres unités de l'armée. Ceux qui ont été impliqués dans le putsch pourront faire l'objet d'enquête et des poursuites.
Selon Me Kam, le Burkina peut maintenant se tourner vers les élections et son avenir.