La délégation burkinabè conduite par le président de l'Assemblée nationale, Salif Diallo, comprenait le ministre des Affaires étrangères Alpha Barry et celui de la Sécurité, Simon Compaoré.
"Nous sommes prêts à renforcer les liens multiséculaires entre nos deux pays" a déclaré à la presse M. Diallo.
Il a annoncé la "reprise en juillet prochain des travaux du traité d'amitié et de coopération", à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne.
"Nous avons échangé sur le renforcement des liens d'amitiés entre nos deux pays" a déclaré, pour sa part, le président Ouattara.
Une série d'événements ont troublé les relations entre les deux pays, expliquant le fait que M. Kaboré n'ait jusque-là pas effectué une visite chez son voisin depuis son élection.
L'annonce en février de la naturalisation comme citoyen ivoirien de l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, en exil en Côte d'Ivoire, a contribué à crisper les relations, selon des analystes. Il avait été chassé du pouvoir par la rue en octobre 2014, après 27 ans de règne.
Le mandat d'arrêt émis en janvier par la justice militaire burkinabè contre le président l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, pour son implication présumée dans le coup d'Etat manqué contre le gouvernement de transition burkinabè en septembre 2015, "n'a pas arrangé les choses", souligne une source gouvernementale ivoirienne.
Les relations entre le Burkina et la Côte d'Ivoire, pays fortement imbriqués sur les plans politiques et économiques, sont anciennes. Quelque trois millions de Burkinabè vivent en Côte d'Ivoire, selon l'Institut ivoirien de la statistique et de la démographie.
Avec AFP