Les familles des 39 morts entre tristesse et colère

Des membres des familles des victimes attendant les corps, Ouagadougou le 09 novembre 2019 (VOA/Lamine Traoré)

Au Burkina Faso, c’est toujours la tristesse et la colère au sein des familles des victimes de l’attaque, mercredi dernier, du convoi de la mine d’or de SEMAFO, sur l’axe Boungou-Ougarou. .

Durant tout le week-end, les parents des 39 personnes tuées dans l’attaque ont procédé à l’enlèvement des corps.

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A la morgue de l’hôpital de Bogodogo à Ouagadougou, l’un des grands centres de santé du pays, des centaines de personnes, pour la plupart des membres des familles des 39 personnes tuées mercredi près de Boungou, sont venues repmplir une douloureuse formalité.

A tour de rôle, chaque famille entre dans le bureau administratif, procède au remplissage d'un formulaire et récupère le corps. Le silence est pesant.

"C’est la désolation. C’est triste de perdre un proche. Je ressens de la colère et l’impuissance de voir mon pays incapable de se protéger", a dit Oumarou Tankoano venu enlever le corps de son cousin.

"On est attristé par ces événements qui nous arrivent. On aimerait que tout cela cesse. Nos enfants meurent jeunes. On pleure nos enfants, nos frères", a affirmé Ismael Ouedraogo, proche d'une des victimes.

Des parents de victime sous le choc à la morgue, Ouagadougou le 09 novembre 2019 (VOA/Lamine Traoré)

A la morgue, le flou autour de la cause des attaques au Burkina est à l'origine de nombreuses questions.

"Le gouvernement fait son mieux. Nous avons eu des opérations. A l’Est, nous avons eu l’opération Otapuanou mais on a senti une baisse de la garde du gouvernement parce que, quand il y a eu un peu d’accalmie, le gouvernement a baissé la garde et les terroristes ont profité", estime Oumarou Tankoano.

"Le gouvernement fait des efforts mais qu’est-ce que vous voulez si ça dépasse le gouvernement ? La solution est que le peuple burkinabè se mette ensemble pour combattre le terrorisme", conseille Ismael Ouedraogo, membre d’une famille de victime.

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Kaboré appelle "à la mobilisation générale contre le terrorisme"

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