Près de 18 millions de Burkinabè étaient dans l'attente lundi des résultats de la présidentielle. Les élections se sont déroulées dans le calme, dimanche 29 novembre, un peu plus d’un an après un soulèvement populaire qui a mené à la chute du président Blaise Compaoré. Au pouvoir depuis 27 ans, M. Compaoré voulait modifier la Constitution pour briguer un autre mandat.
Quatorze candidats, dont deux femmes, sont en lice pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Roch Marc Christian Kaboré et Zéphirin Diabré, deux ex-ministres passés dans l'opposition avant la chute de Compaoré, sont considérés comme les grands favoris. M. Kaboré a promis à ses troupes une victoire par "KO" dès le premier tour du scrutin alors que du côté de Zephirin Diabré, on compte sur un deuxième tour où "tout est possible".
Il y a aussi l’avocat Benewendé Sankara. On s’attend à une élection serrée, d’où la possibilité d’un second tour.
Aucun incident majeur
Selon Halidou Ouédraogo, président du Codel, un groupe d’organisations de la société civile, qui a déployé 6 000 observateurs à travers le pays, aucun incident majeur n’a été observé. La plateforme a noté des problèmes comme "l'absence ou l'insuffisance de bulletins dans certains bureaux, des ouvertures tardives, l'absence de membres de bureaux" mais, selon Me Ouedraogo, "ces dysfonctionnements ne peuvent pas remettre en cause" le scrutin.
Les responsables de la Céni ont promis l'annonce des résultats lundi soir :
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Notre envoyé spécial a en outre recueilli les impressions de l'ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso. Washington a activement soutenu la transition et le processus démocratique.
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